les machines SECAP F et H

En 1950, le parc des machines à oblitérer est vieillissant, surtout pour les petits bureaux qui en sont encore à la machine Daguin… les 500 dernières achetées ont été les RBV en 1931.
Dans l’urgence, l’administration achète 100 machines SECAP: la machine SECAP F

Secap F, une des 100 machines achetées dans l’urgence
REMIREMONT / VOSGES

Et début 1951, la Poste lance un concours pour trouver un fournisseur de petites machines manuelles, et le gagnant est: la machine SECAP H

Secap H, montage avec flamme de propagande
PONTIVY / MORBIHAN

Sur l’empreinte ci-dessus, on constate que le TAD n’est pas aligné sur la flamme. Cela est du a un oubli du préposé qui n’a pas mis en place la goupille de blocage, ce dernier voyage donc dans son local.

Ces 2 machines sont absolument identiques au niveau de leurs empreintes. Seul moyen de les différencier, un usage avant avril 1952 défini une machine F, sauf pour Paris 66 où la machine H est testée de février à avril 1951.

Lors du concours, 2 autres machines sont testées entre février et avril 1951:
-une machine RBV à Montrouge
-une machine Sanglier à Issy-les-Moulineaux

A partir de 1950, et pour les 40 années à venir, SECAP va être le principal fournisseur de la Poste et également le prestataire assurant la maintenance des autres machines. A l’exception des machines associées au tri automatique (voir chapitre ), les machines en service vont être équipées du même TAD à l’exception de 2 machines très caractéristiques (SECAP GL et SECAP HPS, que nous verrons plus loin).

Bien que les machines aient leurs caractéristiques techniques, les montages aléatoires, les gravures de flammes « personnalisées », la possibilité de monter des éléments d’une machine SECAP sur une autre machine de la même marque, tous ces éléments font que les dimensions restent théoriques, et que des écarts sont possibles rendant l’identification parfois très compliquée.

Les machines Secap F et H:

d = 24 mm
A = 10 mm
B = 81 mm
C = 50 mm
D = 7 mm

 

Identification compliquée!

Pour l’empreinte suivante, les éléments indiquent une machine SECAP F ou H.
La date du 18 août ne permet pas de faire le choix entre les 2 machines, Auray est équipé d’une machine Daguin dont l’empreinte est connue jusqu’en 1952… C’est donc un bureau prioritaire pour être équipé d’une machine SECAP.
Soit c’est une des premières machines H livrées (à partir d’avril 1952), soit les préposés du bureau ont continué à se servir de leur machine Daguin alors qu’ils avaient déjà reçu une machine F (avant avril 1952)…. Nous penchons pour une machine H, plus probable.

La machine:

d = 24 mm simple cercle
A = ? mm
B = 81 mm
C = 50 mm
D = 7 mm

SECAP F ou H, TAD SECAP « pur »,
AURAY / MORBIHAN, 18 août 1952

 

Dans le cas SUIVANT, on peut être à peu près sur que l’empreinte est celle d’une machine International….
Le bureau de Lyon-Terreaux est équipé de cette machine depuis 1926, et le TAD simple cercle International va refaire une apparition en 1953.
Le bureau a encore sa machine, il n’est donc pas dans les bureaux équipés « en urgence » des machines SECAP D ou F , et il est trop tôt pour une machine SECAP H ou K.
Conclusion, c’est une machine International F ou L!
L’empreinte est à 13mm du bord supérieur (cote A), nous penchons donc pour une machine F.

La machine:

d = 24 mm simple cercle
A = 13 mm
B = plus de 80 mm
C = plus de 45 mm
D = 11 mm

International F (Flier), TAD SECAP « pur »,
LYON-TERREAUX / RHONE, 26 mars 1952

 

Dans le dernier cas, on peut être à peu prés sur que l’empreinte est celle d’une machine SECAP….
Le bureau de Haguenau n’a pas de machine avant 1953. Il est équipé directement d’une machine SECAP.
Il ne fait pas partie des bureaux équipés « en urgence » de la machine F (en 1950, et généralement des bureaux déjà équipés de machine Daguin).
Il est trop tôt pour une machine K, et d’ailleurs le bureau est trop petit pour ce type de machine.
Il ne reste que la SECAP D ou la SECAP H.
Ce n’est pas la H car l’empreinte est à plus de 10mm du bord supérieur (cote A).
Donc il ne reste que la SECAP D, tout correspond sauf la cote D qui devrait être de 7mm pour un montage à ligne ondulée. La cote D de 11mm correspond normalement à un montage avec une flamme. Nous sommes devant l’exemple type des problèmes rencontré pour l’identification!

La machine:

d = 24 mm simple cercle
A = 13 mm
B = 85 mm
C = 50 mm
D = 11 mm

SECAP D, TAD SECAP « pur »,
HAGUENAU / BAS-RHIN, 20 avril 1953

 

L’ère du tout réversible

Avec l’arrivée de SECAP sur le marché, arrive l’ère du « tout réversible ».
Et les empreintes vont donc varier au grès des consignes, « des goûts » et « des couleurs »….

pour les lignes ondulées:
Le montage en M est le montage d’origine.

Le montage en W est du à l’inversion de la flamme lors du montage

Mais tous cela, ce n’est que théorique…

 

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