Voici un télégramme de Eu (Seine-Inférieure) pour un officier au Bec Hellouin (Eure) en 1888. Le Bec -Hellouin n’ayant pas encore le télégraphe, le message arrive à Brionne (en 1888 c’est le télégraphe électrique) qui est le point le plus proche. La dépêche est alors transcrite à la main sur un formulaire : C’ est ce formulaire qui est le « Télégramme » !
Le règlement précise (voyez photo texte imprimé sur un ancien formulaire) : toute dépêche adressée hors du lieu d’arrivée est mise à la Poste… la mention « Poste » est ici bien indiquée dans la suscription.
Le télégramme est donc affranchi au tarif lettre et remis à la Poste: à si courte distance on pourrait penser qu’un facteur ou un service de voiture suffit à ce transfert ! Que neni, la voie postale est une dépêche levée par un ambulant.
Au verso du télégramme timbre à date (dans le mauvais sens du trajet, mais l’erreur est courante) de l’ ambulant de nuit ROUEN A SERQUIGNY qui emprunte sur cette partie la même ligne que la nôtre (Brionne au Bec Hellouin).
Le matin du 15 le télégramme est distribué par LE BEC-HELLOUIN, tad type 18.
(Le timbre ayant servi de fermeture à l’objet, est déchiré, il a été compris au départ dans le prix payé par l’expéditeur)
C’est la première fois que nous rencontrons cette amusante combinaison d’un télégramme reprenant un ambulant pour terminer son trajet.
Exemple d’un télégraphe type » Morse » de 1880.
(Carte postale de la série du Conservatoire des Arts et Métiers C-20/2382).
2 ans plus tard seulement ce problème des bureaux non pourvus du télégraphe sera résolu par …
les « télégrammes téléphonés » !
Collection SetMC Lisieux
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